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Ancienne abbaye de Géronsart
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{tab=Description actuelle}
N° 88. Maison de l'Adolescence. Ancien prieuré de chanoines réguliers fondé entre 1124 et 1128 à Géronsart, érigé en abbaye en 1617 à la demande d'Albert et Isabelle et supprimé en 1797. Isolé sur le plateau et entouré de pavillons du XXe s., ensemble reconstruit au XVIIIe s., dont subsiste le quartier abbatial sur lequel s'ouvre une ferme en U (fig. 206). Quartier abbatial, longue bâtisse de style classique encore empreint de traditionalisme. Deux niveaux en brique et pierre bleue sur soubassement appareillé. De part et d'autre d'une avancée de trois travées plus ornementées, cinq travées de fenêtres à croisée restaurée et listel, reliées par des bandeaux plats au niveau des seuils et linteaux. Corniche moulurée en pierre sous toiture d'éternit renouvelée après un incendie en 1970. Avancée centrale encadrée par des pilastres ioniques à refends, portant la retombée d'un fronton courbe. Porte axiale encore baroque sur montants bagués et moulurés comme la traverse courbe. Baie d'imposte rectangulaire avec piédroits ornés de panneaux écornés, prolongés par les volutes d'un cartouche daté de 1729. Dans le fronton, panneau posant sur consoles d'inspiration Louis XIV, encadrant un blason martelé avec la devise « DEUS MEUS ADJUTOR MEUS », d'Ignace Charlier, abbé de 1715 à 1745. Pignons transformés au XIXe s. à dr. et au XXe s. à g. Façade arrière fort restaurée au XXe s. où subsistent une baie à croisée bouchée et les montants toscans ornés de panneaux écornés de la porte axiale. En retour, aile contemporaine surhaussée récemment d'un 3e niveau, de six travées de fenêtres à meneau ornées d'un listel. Toiture en terrasse.
Vaste ferme en brique et pierre bleue de la 2e moit. du XVIIIe s. naguère chaulées, sur soubassement appareillé. Axant l'aile N., tour-porche s'ouvrant par un portail en plein cintre avec impostes saillantes et clé millésimée de 1766, encadré de pilastres à refends sous entablement mouluré. Harpe aux angles, étage en brique creusé d'une niche en plein cintre abritant une Vierge à l'Enfant et gravée « Ave Maria » sous l'initiale « G » et la fleur, emblème de l'abbaye. Vers la cour portail en plein cintre également daté à la clé. A l'étage, fenêtre bombée à clé et plus haut, colombier. Pavillon d ardoises à la Mansard. De part et d'autre, ailes symétriques de deux niveaux et sept travées, abritant logis et étables. Percements à linteau bombé à clé, certains bouchés ou 'emaniés au r.d.ch., notamment au logis, à dr. Voûtes en voile sur dou-bleaux à l'intérieur. Corniche en cavet sous bâtières d'éternit ou d'ardoises à :roupettes, coyau et lucarnes à croupe. Ailes en retour semblables : portes et fenêtres bombées à clé sous les ouvertures rect. du fenil. A dr., étables également voûtées en voile et prolongées car des remises à voitures du déb. du XIXe s. ouvertes de deux portails courbes.
En face, grange accessible de l'extérieur par un portail courbe à clé et -ipostes saillantes, situé dans le prolongement de l'aile principale. Frise dentée sous bâtières d'ardoises à crou-pettes.
Dans les dépendances fermant la cour au S., blasons jumelés aux armes de Jean-François Tasiaux, abbé de 1770 à 1794 et de l'abbaye, pierres gravées «AN DEO DUCE. NO/ 17 GERONSART. 86 », qui proviendraient du refuge de l'abbaye, jadis situé au bout de la rue Notre-Dame, à Namur.

 

{tab=Description dans les albums de Croÿ}

 
PRIEURE DE GERONSART A JAMBES - PLANCHE 20

ImageEn cartouche: «leronsart». -   Vue prise du nord.
Au début du XVIIe siècle, Géronsart n'est encore qu'un prieuré du Val des Écoliers (chanoines réguliers de Saint-Augustin). Il avait été fondé en 1127 par Albéron, évêque de liège. Quelques années plus tard, le pape Innocent III en personne, de passage à Lobbes. était venu consacrer le chœur de l'église. Le prieuré connut un bel essor jusqu'au milieu du XVIe siècle; sans avoir lui-même subi de pillages, il vit ensuite sa situation économique fortement obérée et dut s'endetter à cause de la dévastation de ses biens.
Géronsart est situé dans un vallon, près d'étangs d'où s'échappe un ruisseau. Les environs sont boisés. Si enceinte il y a, elle est constituée, comme le suggère la vue, par la disposition des constructions autour d'une vaste cour centrale. Un arbre masque ce qui couperait cette cour d'un des étangs peuplé de canards. Un moulin à eau tourne près de l'écluse du ruisseau. Une palissade de gros pieux de bois rejoint le porche, percé d'une double porte, l'une piétonne, l'autre pour le charroi. Un étage de colombages aveugles, avec un grand toit d'ardoise en bâti ère, surmonte en encorbellement cette dernière. Le bâtiment au-dessus de la porte piétonne prend clarté par deux fenêtres à l'étage, l'une en façade. l'autre au pignon. À gauche du porche s'étendent trois constructions basses, contiguës et couvertes de chaume; la deuxième est à colombages, la troisième est seule à montrer deux fenêtres minuscules. Une autre, qui leur est perpendiculaire, a un toit d'ardoise comme l'entrée: il doit s'agir du corps de logis de la ferme.
Du côté opposé à celle-ci, le prieuré proprement dit. L'église sur plan en croix latine a un chœur de trois travées soutenu, ainsi que la partie du transept visible, par de solides contreforts. Son chevet plat est éclairé par une fenêtre haute romane. Le transept paraît très large, cette impression étant vraisemblablement due au pignon débordant, contrebuté par des contreforts où s'ouvre le portail d'entrée. À la croisée du transept s'élève un modeste clocheton carré portant une flèche. À droite de l'église, cinq édifices à deux ou trois niveaux tournent vers la cour intérieure soit leur mur gouttereau, soit leur pignon sans fenêtre au rez-de-chaussée. Celui du centre a une certaine allure, avec sa tour en poivrière sommée d'une girouette. À l'arrière-plan, deux maisons à toit de chaume surplombent le prieuré depuis la colline. Au centre de la cour, un édicule pourrait être un puits couvert.
Depuis 1603, Léonard Binon était le prieur des dix religieux de Géronsart. Il venait d'avoir gain de cause auprès des Archiducs contre les Jésuites qui désiraient acquérir les lieux pour en faire un collège. Au XVIIIe siècle, le prieuré, devenu abbaye depuis 1617, fut entièrement reconstruit, mais on garda la disposition des bâtiments monastiques face à la ferme. Il en subsiste aujourd'hui une notable partie.
                                                                                                                                 

{tab=Histoire}

{tab=Vie a Géronsart}

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General update: 19-01-2012 07:54
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